Concilier “pouvoir d’achat” et écologie : Pouvoir d’achat ou qualité de vie ?- (3-3)

Pouvoir d’achat ou qualité de vie ?

Sur proposition du gouvernement, les députés et sénateurs ont adopté une loi sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat et la loi de finances rectificative 2022. L’objectif affiché est de soutenir le « pouvoir d’achat » des français. Dans l’esprit du gouvernement, ces mesures sont surtout destinées à désamorcer la grogne sociale, avant les réformes impopulaires qu’il s’apprête à imposer, comme celle des retraites et à relancer la machine économique. Et si l’on y regarde de plus près, cette loi est loin de poser le problème de la meilleure des façons.

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1° Pouvoir d’achat : un concept dangereux démocratiquement

 — Pouvoir d’achat à défaut de pouvoir politique

 On peut s’étonner de la facilité avec laquelle l’expression « pouvoir d’achat » a envahi l’espace médiatique de ces dernières semaines. C’est sans nul doute le résultat de la situation internationale, de la tension sur les prix de l’énergie, et du brusque retour de l’inflation. Mais au-delà de ce constat, c’est la manière dont ce concept est devenu le mantra de tous, d’une extrémité à l’autre de l’échiquier politique qui étonne. Du RN à la NUPES en passant par toutes les déclinaisons de la droite et du centre, on rivalise de propositions pour augmenter, ou défendre le pouvoir d’achat. Sans se poser, en apparence, de question sur la signification même de ce concept.

La baisse du pouvoir d’achat serait la première préoccupation des citoyens que nous sommes, selon les instituts de sondage. Elle nous inquiéterait beaucoup plus que la baisse de notre pouvoir politique, pourtant autrement décisif pour notre avenir, y compris celui de notre niveau de vie. Quasiment un tiers des électeurs ne s’est pas déplacé au deuxième tour des dernières présidentielles, et plus d’un électeur sur deux a fait défaut pour le deuxième tour des législatives. Il en est de même du taux de syndicalisation des salariés qui est de l’ordre de 7% aujourd’hui en France, alors qu’il avoisinait les 50 % au moment du Front populaire ou à la Libération. Notre démocratie est en crise. La crédibilité des organisations traditionnelles (partis et syndicats), du système parlementaire et plus largement la confiance en la capacité du pouvoir politique à agir sur l’économie et sur nos conditions de vie, sont remises en cause.

Si la mobilisation des gilets jaunes a démarré essentiellement sur la question du coût des carburants, elle a vite montré aussi à quel point une partie importante de la population voudrait se réapproprier le pouvoir de manière plus directe, notamment à travers le RIC. Bien sûr, cette volonté politique qui s’est exprimée massivement dans la rue, intéresse beaucoup moins les sondeurs et les politiques avaient mis beaucoup moins d’empressement à y répondre.

Pouvoir d’achat, pouvoir de consommer

 Puisque notre pouvoir citoyen s’effrite, il ne nous resterait plus pour améliorer notre quotidien, voire influer sur l’économie, qu’à agir en tant que consommateur, à utiliser notre « pouvoir » d’achat. On pourrait même dire que l’acte d’acheter, de consommer devient notre seul rapport au monde.

Drôle de pouvoir pourtant, qui ressemble à s’y méprendre à un marché de dupes. Le pouvoir authentique suppose une possibilité de choix, une capacité de décision. A-t- on le choix de faire des économies de chauffage, quand on est locataire dans un immeuble mal isolé ? A-t-on le choix de prendre sa voiture, quand toute la politique de la ville tourne le dos aux transports en commun, à l’utilisation du vélo, quand la hausse du prix des loyers contraint les salariés à vivre loin de leurs lieux de travail ? A-t-on le choix d’acheter local, quand le tissu industriel de nos régions a été patiemment détruit par une mondialisation libérale criminelle ?

Pour résumer on pourrait donner la parole à Agnès Sinaï, la présidente de l’Institut Momentum : « le pouvoir d’achat est une notion biaisée et utilitariste, une revendication sans transcendance qui ne véhicule aucune valeur en soi, comme si le pouvoir sur nos vies dépendait de nos capacités de consommation et non d’une souveraineté plus profonde. Derrière cette expression, il y a une forme de réductionnisme, une vie mutilée » (citée par Reporterre, pour en savoir plus sur l’institut Momentum : https://www.institutmomentum.org)

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2° Pouvoir d’achat : un baromètre à l’étalonnage très discutable

 — Un rapport difficile à établir

 Si l’on cherche une définition de pouvoir d’achat on trouve sur le site du Ministère de l’économie et des finances : « Le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un revenu permet d’acheter. Le pouvoir d’achat dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix. » On comprend donc que le pouvoir d’achat, est un rapport entre deux variables, d’un côté le revenu et de l’autre la valeur des biens et services que ce revenu permet d’acheter.

On voit déjà que ce rapport n’est pas facile à estimer, comme le dit Philippe Herlin :

« Le pouvoir d’achat c’est la différence entre l’augmentation des salaires et l’inflation. Connaître l’augmentation des salaires c’est assez facile car tout est déclaré aux impôts, c’est une donnée simple à obtenir. Par contre mesurer l’inflation c’est déjà plus compliqué il faut faire des hypothèses : on détermine un panier des ménages en essayant de faire en sorte qu’il représente au mieux les habitudes de consommation de l’ensemble des Français. » Ce qui est évidemment subjectif. Quand on jette un œil sur la liste des produits « essentiels », y figure par exemple la vente des ordinateurs, téléphones, tablettes, et leurs réparations, mais pas les livres….

Toujours sur le site du ministère de l’économie et des finances, on trouve la définition du niveau de vie : « Le « niveau de vie » des particuliers – une notion plus large que celle de pouvoir d’achat – dépend certes des consommations achetées sur les marchés, mais aussi des consommations non marchandes mises gratuitement à la disposition des ménages par la puissance publique comme l’éducation ou la santé. »


La notion de « gratuitement » en ce qui concerne les « consommations non marchandes » autrement dit les services publics est discutable. C’est quand même grâce aux contributions directes et indirectes des citoyens, générées par leur travail ou leur consommation, que l’Etat construit un budget qui est redistribué en partie sous la forme de services publics. On voit aussi à cette occasion à quel point la destruction de pans entiers de nos services publics est, en plus d’une grave remise en cause de la cohésion sociale, une manière déguisée de s’attaquer à notre pouvoir d’achat. En Grèce où les douze ans de surveillance économique européenne et ses trois plans de sauvetage auront surtout servi à sauver les banques allemandes et françaises, l’effondrement de l’Etat social va de pair avec celui des salaires. L’école, l’hôpital et l’université ont été démantelés et le SMIC brut était en début d’année de 713 €.

— un indice très subjectif

 Les paramètres de l’indice des prix à la consommation qui permettent à l’INSEE d’établir le pouvoir d’achat sont aussi très subjectifs et souvent imprécis. De plus certaines variables en sont absentes. Philippe Herlin note que : « Dans ce fameux panier de l’indice des prix à la consommation le logement pèse pour 6% ce qui est un chiffre ridicule, il n’y a quasiment aucun français qui ne consacre que 6% au logement (…) C’est plutôt 15/20% du budget des ménages. En minorant le logement on efface toute la hausse des prix du logement qui a eu lieu en France un peu au début des années 90 et surtout depuis les années 2000.(…) Toute cette hausse des prix des loyers, des crédits immobiliers, est complètement passée à l’as dans l’indice des prix à l’INSEE, c’est le premier gros facteur de minoration de l’indice des prix en France. »

D’autre part pour certains postes, l’INSEE concède que la facture n’est pas la même selon les revenus des français, par exemple en ce qui concerne les transports. Comme pour d’autres postes, ces dépenses sont plus lourdes pour les ménages ayant le moins de revenus : « Les 10 % de ménages les plus modestes consacrent 21 % de leur revenu disponible aux transports, les 10 % les plus aisés 11 %. Les plus modestes se passent souvent d’une voiture, mais font face à des dépenses incompressibles. Être en couple et avoir des enfants augmentent également le budget dédié aux transports. »


Pour en revenir à la notion de liberté, indispensable corollaire de celle de pouvoir, elle est sérieusement mise à mal quand ont sait que plus d’un tiers de nos dépenses, sont ce que l’INSEE appelle des dépenses « contraintes » : « Les dépenses contraintes (Le loyer, ou le remboursement du crédit immobilier, les factures d’eau, d’électricité, les cotisations des assurances, l’abonnement téléphonique, l’accès à

internet…) représentent 35 % du budget des français, (dont 1092 euros en moyenne par an pour les abonnements internet, téléphonie, câble, plateforme de téléchargement ou de jeux) ». On remarquera au passage que la société du tout numérique voulue par E.Macron n’est pas dématérialisée pour ce qui concerne nos porte-monnaie. Même si nous voulions essayer de nous en passer, la disparition de permanences dans de nombreuses administrations, des guichets dans les gares, voire bientôt au cinéma (!) nous contraint à posséder un ordinateur, un abonnement numérique, etc, ce qui a un coût non négligeable.

Philippe Herlin souligne un autre aspect du problème : « “L’effet qualité” apparaît le plus important dans les produits technologiques mais aussi dans les produits alimentaires. Pour bien comprendre cet effet qualité : si vous achetez un nouvel iPad et que le prix est plus élevé que l’ancien, pour vous c’est clairement une perte de pouvoir d’achat parce qu’il coûte plus cher ! Mais l’INSEE va considérer que comme ce nouveau modèle est plus puissant, qu’il a plus de fonctionnalités, vous en avez plus pour votre argent donc “nous l’INSEE” on va mettre un prix égal ou même inférieur à l’ancien, ce qui fait que pour l’INSEE il n’y aura pas de hausse des prix… Ça tire vers le bas l’indice. » On voit bien que cet indice va dans le sens d’une consommation compulsive, soumise à la publicité, à la mode, à la création de besoins factices qui ne correspondent pas vraiment à l’utilisation raisonnée d’objets qui sont censés donner plus de confort à nos vies.

En conclusion la notion de pouvoir d’achat apparaît donc comme assez opaque, peu fiable et tenant plus compte de la nécessité d’alimenter le fonctionnement de la machine à consommer que de satisfaire l’équilibre de besoins humains.

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3° Pouvoir d’achat : une voie en forme d’impasse économique et idéologique

 

— la relance introuvable

 Ce qui motive Bruno Le Maire et les économistes de la droite productiviste et libérale, et probablement une partie de la gauche, c’est l’idée de la relance par la consommation. Par un effet de « ruissellement » bien connu, il s’agit de relancer la production, l’investissement, la croissance et donc l’emploi. Ces mesures sont le plus souvent constituées de réductions d’impôts et (beaucoup) plus rarement d’augmentation des salaires.

On sait par exemple l’efficacité qu’a eu la suppression de l’impôt sur la fortune. « À ce stade, aucun effet n’est identifié sur l’investissement, ni après 2013 (réforme de l’imposition des dividendes), ni après la réforme de 2018″ ayant vu l’instauration du prélèvement forfaitaire unique » constate Cédric Audenis, commissaire général adjoint à France Stratégie, dont le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital a remis un rapport au gouvernement le 14 octobre 2021.

Le Smic a été augmenté le 1er août dernier de 2 %, soit environ 26 euros nets de plus par mois. On est loin des 2000 € bruts mensuels réclamés par la CGT, ou des « réelles augmentations de salaires » réclamées par la CFDT pour redonner « du pouvoir d’achat aux travailleurs ». Outre le fait que ces mesures seront vite grignotées par l’inflation qui ne semble pas près de décroître, on sait qu’en période de crise, la tendance est plutôt à l’épargne qu’à la consommation. L’efficacité de ces dispositions, même du point de vue de la croissance libérale, est donc loin d’être évidente.

— Croissance ou transition écologique ?

 Par ailleurs, et c’est sûrement le point le plus important, ce mécanisme, augmentation du « pouvoir d’achat » = consommation = relance = croissance, se heurte à l’implacable réalité de la crise écologique et à la prise de conscience des limites de la planète. Elle entre en contradiction évidente avec les immenses efforts de réduction de production des gaz à effets de serre que nous devons accomplir de la manière la plus urgente. Augmenter la consommation, c’est mécaniquement augmenter la pollution, aggraver les sécheresses, multiplier les incendies…

Imaginons, par exemple, qu’on applique cette logique sur tous les continents. Si tous les travailleurs des continents africain, asiatique, et d’Amérique latine avaient accès à ce SMIC que nous jugeons insuffisant, et aux biens de consommation qui vont avec, ce qui ne serait que justice, les ours polaires auraient intérêt à se mettre vite fait au paddle…

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4° Augmentation du pouvoir d’achat, ou partage des richesses et sobriété heureuse.

 — Partager les richesses

 Comment comprendre que dans le 6ème pays le plus riche de la planète, 14, 6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté établi à 34 € par jour et par habitant ! L’observatoire des inégalités fait le constat en 2021 que les 10 % des Français les plus riches captent près d’un quart de la masse globale des revenus après impôts et prestations sociales. C’est presque sept fois plus que les 10 % les plus pauvres.

On le voit bien, le problème est beaucoup plus profond que les simples conséquences d’une crise conjoncturelle. C’est toute une conception de nos besoins, de la manière dont les richesses sont réparties dans le pays qui est en cause et les mesures sur le « pouvoir d’achat » n’y changeront rien.

Une profonde réforme fiscale égalitaire serait un des premiers leviers à mettre en œuvre pour venir à bout de ces inégalités. Associée à une lutte efficace contre la fraude fiscale, elles dégagerait par ailleurs des moyens suffisants pour offrir des services publics de qualité, gratuits et accessibles à tous, ce qui serait également une manière d’améliorer le niveau de vie de la population.


S’occuper en premier lieu d’éradiquer la misère et la précarité, en taxant les grosses fortunes et en relevant les plus bas salaires, en partageant le travail entre toutes et tous, en réquisitionnant les logements vides, ce devrait être le premier objectif.

— des services publics gratuits pour les transports, la santé, l’éducation, une baisse des prix du logement

 Il est plus que temps que les organisations de gauche et les organisations syndicales mettent de côté la notion même de pouvoir d’achat, pour réfléchir autrement à la question du niveau de vie. Il y a d’autres moyens que l’on peut utiliser pour à la fois améliorer les conditions de vie des salariés et de l’ensemble des citoyens, aller vers plus de justice sociale et agir pour la transition écologique.

Prenons l’exemple des transports dont les coûts explosent à cause de l’augmentation des prix de l’énergie et que l’impératif écologique nous commande de réduire de 55% d’ici 2030. (Chiffres de la Commission Européenne qui ne passe pas pour être une bande de gauchistes échevelés ou …d’amishs !) D’abord un constat d’inégalité : comment demander les mêmes efforts écologiques au salarié qui peine à remplir le réservoir de sa vieille voiture diesel pour aller bosser, et à Bernard Arnaud qui voyage entre autre en jet privé ? (“Récap du mois : 18 vols, 46 heures,176 tonnes de CO2. C’est 17 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen”, estimait le compte Instagram dédié à “L’avion de Bernard (Arnaud)”, le 1er juin.)

Sur proposition du gouvernement, les assemblées ont validé une remise carburant qui sera désormais de 30 centimes le litre en septembre et octobre puis 10 centimes en novembre et décembre. Cette remise écornera à peine les super profits des groupes pétroliers et elle constitue de fait un encouragement pour les français à ne rien changer à leurs habitudes en matière de déplacements.

Cette crise ponctuelle était pourtant l’occasion de les inciter à abandonner le plus souvent possible leur véhicule individuel pour le train, le bus, le vélo, ou même la marche à pied. Les sommes dépensées par le gouvernement pouvaient être utilisées pour aider les communautés urbaines à baisser notablement les prix des transports en commun voire à les rendre gratuits, à densifier leurs réseaux. Il était possible d’augmenter de manière substantielle les primes pour toutes et tous, à l’achat d’un vélo, ou d’un vélo électrique. Pour ne prendre que ces exemples, on voit qu’il y avait d’autres manières d’agir pour soulager les coûts de transports supportés par les citoyen.ne.s, tout en encourageant des pratiques écologiquement vertueuses.


De la même manière, le gouvernement et les collectivités locales ont la possibilité de réduire drastiquement les frais de scolarité des jeunes (notamment dans l’enseignement supérieur) qui grèvent le budget des familles et creusent les inégalités devant la réussite scolaire. Le gouvernement a le pouvoir de bloquer par la loi, comme le réclament depuis longtemps les associations qui luttent contre précarité, la progression des loyers, insupportable surtout dans les métropoles (selon l’INSEE 24% des ménages possèdent 68% des logements possédés par des particuliers. )

— vers un autre mode de vie

 Enfin, il va falloir avoir le courage de regarder la situation de la planète, notre situation, en face. La crise des énergies que nous connaissons, les sécheresses à répétition, ne sont que les prémisses d’un épuisement des ressources naturelles et d’un dérèglement climatique aux conséquences bien plus dramatiques si nous continuons à nous entêter dans cette direction de la progression du « pouvoir d’achat ». André Groz l’annonçait dès 2008 : « La décroissance de l’économie fondée sur la valeur d’échange a déjà lieu et s’accentuera. La question est seulement de savoir si elle va prendre la forme d’une crise catastrophique subie ou celle d’un choix de société auto-organisé. »

Les organisations de gauche, les syndicats doivent soutenir le travail de toutes les associations écologiques, de toutes les communautés de vie ou de travail, des scientifiques qui cherchent et expérimentent d’autres voies pour le progrès humain, qui proposent d’autres modèles de consommation, une autre manière d’aller vers une vie plus heureuse. Nous devons accepter toutes et tous de questionner nos modes de vie.

Avons-nous besoin pour nos congés de partir à l’autre bout de la planète dans un hôtel bon marché, dont les coûts reposent sur une surexploitation de la population locale, pour y faire la même chose que dans un lieu de villégiature à deux cents kilomètres de notre lieu d’habitation ? Avons-nous besoin de quatre téléphones Androïds par famille ? Sommes-nous obligés de prendre la voiture pour conduire les enfants à une école distante de 500m ou 1km de chez nous ? Avons-nous besoin de manger de la viande à tous les repas ? Avons-nous comme seul horizon pour passer le samedi après-midi d’arpenter les rues piétonnes pour acheter des objets, des vêtements dont nous n’avons pas vraiment besoin ?

Mieux partager les richesses est indispensable, mais de la même manière, repenser notre mode de relation à la possession, l’est tout autant. Pour reprendre une formule très parlante : il nous faut du lien plutôt que du bien. Des premiers pas existent : co- voiturage, mutualisation d’outils ou d’équipements ménagers à l’échelle d’un quartier ou d’un immeuble. C’est aussi une piste pour alléger nos dépenses et aller vers une sobriété heureuse.

Lire :

 « Le pouvoir d’achat, un concept anti-écolo à bannir » par Gaspard d’Allens (site Reporterre 19.07.2022)

 “Pouvoir d’achat : le grand mensonge” Philippe Herlin (aux éditions Eyrolles).

 « Grèce : l’Europe arrête la surveillance d’un pays toujours en crise » Martine Orange (site Médiapart 20.08.2022)

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