Une alimentation saine et de qualité POUR toutes et tous
Une alimentation saine, appuyée sur une production bio et locale, est à la fois une garantie de plaisir collectif partagé, de meilleure santé pour la population de notre agglomération et de respect de notre environnement. Il est grand temps d’en prendre collectivement conscience et de trouver ensemble des solutions pour faire évoluer nos pratiques alimentaires. Venez en discuter le 1er Octobre, il y a de nombreux sujets au menu 🙂 (voir article ci-dessous).
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1) RTO un festival « ouvert » mais pas à toutes les bourses…
Roanne Table Ouverte est un festival bien implanté dans le Roannais comme le rappelle le site Roannais Tourisme : “C’est la manifestation incontournable de notre territoire avec au menu : dîners-spectacles, soirée dégustation, ateliers de cuisine…”. Mais comment un festival peut-il se définir comme “incontournable” si la plupart des Roannais ne peuvent pas se permettre d’y participer ? En effet, si l’on observe attentivement le programme In de cette édition 2023, on remarque que le prix moyen d’un repas-spectacle est de 60,43 €.
Difficile peut-être, de se rendre compte du budget que cela représente pour la plupart des Français. Nous vous proposons pour vous y aider un calcul simple : un foyer français est composé en moyenne de 2,2 personnes, s’ils vont au festival RTO selon ce tarif moyen de 60,43€, leur sortie représenterait donc une dépense de 132,95 €. Quand on sait que le budget consacré à l’alimentation par ce même foyer moyen est de 392 € par mois pour l’année 2023, on se rend compte que la petite sortie RTO représenterait 33,9% de leur budget mensuel dédié à l’alimentation : pour quiconque ayant déjà géré un budget, c’est une simple aberration.
Mais pas pour Roannais tourisme qui se targue de «permettr[e] à tous les publics de profiter de ce festival exceptionnel qui fait la renommée de notre ville ». Face à cette affirmation, on peut se dire de plus que la réflexion mathématique posée plus haut a ses limites : RTO propose par exemple un repas 3 étoiles (180 €) qui fait augmenter grandement la moyenne des prix constatés. Peut-être pour contrebalancer ces prix élevés, la municipalité propose-t-elle des repas et animations bien plus abordables ? Regardons cela de plus près, nous vous avons concocté un graphique présentant les différentes tranches de tarifs des 44 dîners-spectacles proposé lors du Festival In :
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Comme vous pouvez le voir, seulement 2 événements sur les 44 proposés (soit 4,5%) ont un tarif compris entre 20 et 34€ et, parmi eux, se trouve la dégustation de lancement du festival, aux Halles Diderot.
Consciente de ce manque d’ouverture de RTO aux classes moyennes et populaires, notre élue, Christine Chevillard, a exprimé, au conseil municipal du 9 juin 2023 durant lequel le sujet de RTO était traité, une remarque. Voici l’extrait du procès verbal retranscrivant cette prise de parole :
Christine Chevillard : “Est-ce qu’il n’y aurait pas à réfléchir à une dimension un petit peu plus tournée vers (…) des échanges entre habitants pour impliquer (…) toute la population dans son ensemble et pas seulement les populations qui ont les moyens de le faire ? (…) C’est quelque chose dont on a déjà parlé l’année dernière. C’est vrai qu’on ne voit pas les choses évoluer et je trouve que c’est dommage. (…) Ça pourrait être intéressant de faire quelque chose en plus mais pour les familles en tout cas les plus modestes.”
Une remarque qui semble de bon sens, mais pas pour tout le monde. En effet, voici des extraits de la réponse d’Yves Nicolin :
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“ Après, Mme Chevillard, on ne peut pas mettre à la sauce « populaire » tout ce qui est fait. Roanne se distingue par un goût particulier sur la gastronomie, l’agroculinaire, on ne peut pas demander à Troisgros de faire des repas à 10 €. […] On ne peut pas tout mélanger. On a des choses qui sont populaires donc arrêtons d’être aussi démagogique et à vouloir effectivement qu’on ait que du gratuit, ce n’est pas comme cela qu’on réhausse la gastronomie sinon on fait un festival avec les kebabs, les McDo,… ce n’est pas notre objectif. Si vous voulez, organisez un festival de kebabs il n’y a aucun problème.”
Vous apprécierez la stigmatisation des classes populaires, capables de ne manger que des “kebabs” et à “McDo”. La gastronomie en partage, mais pas avec tout le monde !
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2) Excellence gastronomique, oui, mais sans oublier, le partage, la culture alimentaire pour tous
« L’excellence gastronomique de notre région » est certes un atout pour notre territoire. On comprend que cet aspect soit mis en avant dans le cadre de RTO mais il est bien regrettable que cette manifestation ait réduit sa diversité et son envergure en abandonnant, au fil du temps, le croisement de la gastronomie et de l’alimentation avec d’autres domaines et en délaissant son ouverture à un public large et diversifié dont la jeunesse.
Par exemple, le salon culturel et gourmand, temps fort et participatif du festival RTO, riche de rencontres, d’échanges et de partage, résolument accessible à tous, a disparu et, avec lui, les regards croisés entre culture et alimentation, ainsi que toute la dimension sociale de l’accès à la nourriture, de sa qualité, des questions d’environnement, d’autonomie alimentaire locale, de lutte contre le gaspillage, de santé, d’éducation au goût… Tout un pan d’offres très abordables, voire gratuites, mériterait pourtant d’être maintenu, à travers la participation des associations locales, les ateliers du goût ouverts à tous, enfants comme adultes, les tables rondes autour d’un auteur, producteur ou cuisinier, les expositions, les livres, les démonstrations culinaires gratuites de chef, les concours de cuisine sur place proposés au public…sans oublier les divers casse-croûtes organisés en milieu rural .
Dans le contexte actuel de précarité croissante et d’un besoin criant de lien social et de solidarité, plus que jamais, il conviendrait aussi d’encourager l’engagement dans cet événement des structures culturelles et sociales de la ville et de l’agglomération, d’intégrer une réflexion en matière d’aide alimentaire, de cantine solidaire, de cuisine de rue, d’inscrire dans le cahier des charges de notre prestataire de restauration collective (cantines scolaires, clubs senior, portage à domicile, restauration étudiante) des exigences pour une nourriture saine et qualitative tout au long de l’année.
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Par ailleurs la cuisine est par excellence un moyen de mixité culturelle. Dans les dix plats préférés des français en 2023, il y a la paella espagnole, la pizza italienne et le couscous du Maghreb. Il y a fort à parier que le hamburger américain, n’est pas très loin derrière. Si la question n’est pas, comme le dit cyniquement Y.Nicolin, de faire « un festival du Kebab », il ne peut s’agir non plus d’écarter de façon méprisante, kebab, tacos et autres falafels, une cuisine qui est populaire et prisée en particulier par les jeunes. Il est par contre nécessaire de montrer, et ce pourrait être un des buts du festival, qu’on ne peut abuser de certains plats sans risques pour la santé, et que quelle que soit la préparation, c’est la qualité des ingrédients de base qui compte.
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3) L’inflation et les conséquences sur l’alimentation
Quiconque fait régulièrement ses courses l’a constaté. Ces derniers mois les prix de l’alimentation se sont envolés. Comme bien sûr nos salaires n’ont pas suivi cette courbe, il n’y a pas d’autre solution pour beaucoup d’entre nous : moins en quantité ou moins en qualité.
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« La petite maison du Bio », le magasin de la rue des minimes à Roanne, va fermer ses portes. Cette fermeture rendue obligatoire d’après les gérants, par une nette baisse du chiffre d’affaires, a quelque chose de symbolique. En effet, sans porter de jugement sur la gestion de ce magasin, l’effondrement des ventes s’est accéléré depuis la reprise de l’inflation.
Ce constat est d’ailleurs national dans un article du Monde du 1 juin 2023, Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio, structure publique chargée de l’animation de l’écosystème du bio affirme que : « Près de 600 millions d’euros se sont évaporés en un an, et le marché du bio est redescendu à 12,076 milliards d’euros », « Résultat, la part du bio dans l’alimentation des Français est passée de 6,4 % à 6 % ».
UFC Que Choisir a fait les calculs : « l’alimentation repart à la hausse en juillet, avec des prix supérieurs de 0,6 % à juin 2023. L’inflation sur 1 an remonte à 19 %, avec des pics à plus de 20 % pour les produits laitiers, le poisson, la charcuterie, le traiteur sucré comme salé, ainsi que l’alimentation animale. » Avec une inflation sur l’année moyenne de 5,7% on voit que c’est ce secteur du budget des ménages qui est le plus touché. (Site UFC Que Choisir publié le 24/07/2023)
Malheureusement, il semble que cette situation va encore durer. Ce sont bien sûr les ménages les plus modestes qui sont le plus durement touchés, puisque la part de l’alimentation est bien plus importante dans leur budget. “On sait que la malbouffe est clairement un marqueur de la précarité, même avant les crises sanitaire et économique, mais l’inflation vient aggraver ce problème”, met en garde Karine Jacquemart, directrice de l’association Foodwatch France, auprès de l’AFP.
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La directrice de l’association Foodwatch, qui appelle à plus de transparence des prix et compositions, met par ailleurs en garde: « Avec l’envolée des prix de certains ingrédients, le risque c’est que les industriels soient tentés de les remplacer encore plus qu’avant par des substituts moins chers en cette période de crise ». Ce qu’elle appelle « cheapflation », contraction de “cheap” (par cher, bas de gamme) et d’inflation. Il s’agit pour les industriels de préserver leur marge sans augmenter les coûts des produits.
Il peut s’agir aussi pour les industriels de réduire insensiblement, ou même sensiblement la quantité de produit pour un prix maintenu ou même en hausse. Par exemple la Coca-Cola Company a fait baisser en 2018 le nombre de décilitres dans leurs bouteilles de Coca-Cola de 20 %, en augmentant les prix, dans le but de compenser la taxe soda mise en place. Cet autre phénomène porte un nom : la « réduflation » en français ou Scrinkflation en anglais. Ce sont bien sûr encore les consommateurs qui paient les pots cassés pour maintenir les profits des mastodontes de l’alimentation ou de la grande distribution.
En résumé, l’inflation sur les produits alimentaires touche inégalement les couches de la société et entraîne une dégradation générale de la qualité de notre alimentation.
Des pistes pour manger sains, à moindre prix.
De façon non exhaustive voici quelques liens vers des conseils pour manger sain avec des coûts acceptables:
Repas sains et à petit prix : 12 astuces pour bien manger sans ruiner votre porte-monnaie – https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/manger-equilibre/manger-mieux-pour-pas-cher-12-astuces-bonnes-pour-la-sante-et-le-porte-monnaie-641115
10 réflexes pour manger bien et pas cher : https://www.radins.com/shopping/courses/10-astuces-pour-manger-equilibre-et-pas-cher/12354
Manger sain et pas cher : 10 conseils + repas équilibrés https://toutpourmasante.fr/manger-sain-et-pas-cher/
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4) La suffisance alimentaire du territoire, un impératif à court terme.
Cette question n’est pas véritablement prise au sérieux par nos responsables politiques locaux. Et pourtant. La récente pandémie de COVID, ou la guerre en Ukraine ont mis en évidence la vitesse avec laquelle le fonctionnement logistique sur lequel repose notre suffisance alimentaire peut très vite être remis en cause. Ainsi les embargos de blé, ont eu et ont encore des répercussions à l’échelle mondiale.
Nous pouvons imaginer sans peine par ailleurs, les conséquences des sécheresses à répétition chez nos voisins espagnols qui fournissent une grande partie des légumes et fruits vendus en France dans la grande distribution. « On observe qu’entre 40 % et 50 % des tomates, des concombres et des courgettes viennent de l’étranger. Et si les pommes sont essentiellement produites en France, ce n’est pas toujours le cas pour les autres fruits. 39 % des poires, plus de 40 % des pêches ou des nectarines, et 74 % du raisin de table sont importés. » (Site Libération Aurélie Delmas 5 mars 2019)
En dehors de ces risques qui pèsent sur notre confort alimentaire, comment ne pas comprendre quels seraient les gains en terme de CO2, d’emplois, en terme aussi donc de sécurité des approvisionnements de la population que constituerait une agriculture paysanne locale. Le défi est évidemment important, tant la monoculture, l’agriculture intensive spécialisée, l’usage de pesticides et d’engrais de synthèse, l’abandon de nombreuses terres agricoles, l’artificialisation des sols ont fragilisé notre agriculture.
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Certaines avancées ont été réalisées dans le Roannais, il n’est pas question de le nier, souvent d’ailleurs grâce à l’impulsion d’associations comme « Vivre Bio en Roannais ». Le dernier « Roanne Mag » dans un article intitulé « Parc agroculinaire » et dans l’interview de Guy Lafay, cite d’ailleurs quelques chiffres. Les besoins en légumes du territoire sont évalués à 900 tonnes par an. « On ne produit que 2 à 3% de ce qui est consommé sur le territoire. » La création « du parc alimentaire dans la zone de Bas-de-Rhins, à Notre-Dame de Boisset », mis en culture par l’association Bio Cultura, va dans le bon sens. Mais elle ne correspond en rien aux besoins cités dans les articles du magazine, puisque 120 tonnes sont attendues en 2024…
On a ainsi l’impression que ces initiatives qui sont très loin des objectifs à atteindre, sont plus des vitrines, permettant à la municipalité de réaliser des opérations de communication, que le véritable changement de politique agricole dont nous avons besoin. Faut-il le rappeler, l’urgence est là, à nos portes.
Le SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) de notre territoire et ses objectifs, doivent prochainement être redéfinis. C’est l’occasion, comme le Collectif 88% l’a déjà proposé, de sanctuariser des terres propices au maraîchage et à l’agriculture vivrière, dans la région. L’inverse de ce qu’a fait Y.Nicolin en livrant aux mastodontes de la logistique les belles terres de Bonvert.
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On ne peut pas par ailleurs poser ces questions, sans remettre en cause le modèle agricole actuel, qui détruit les emplois agricoles, pollue les terres et met en danger la ressource en eau. Aller vers une production locale, c’est aussi faire le choix d’une agriculture paysanne, qui tourne le dos au gigantisme des exploitations, au machinisme à outrance et à l’emploi de produits chimiques. Le système actuel, livre les paysans pieds et poings liés aux banques et aux groupes agro-alimentaires, avec pour conséquence le désespoir jusqu’au suicide pour certains d’entre eux, et la désertification de nos campagnes. La confédération paysanne et nombre d’associations veulent promouvoir d’autres pratiques agricoles plus respectueuses de l’humain et de la nature. C’est la voie que choisit le Collectif 88%.
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5) Le bio en Roannais
Les plus :
Rôle dans la lutte contre le réchauffement planétaire et la destruction du vivant
- Agriculture moins carbonée (produits issus de la pétrochimie)
- Ecosystèmes résilients, protection de la vie des sols
— Retour des insectes, oiseaux, petits mammifères grâce aux haies et à la non utilisation de produits chimiques
— Protection de la ressource en eau
Rôle dans l’économie locale
— Résilience du territoire, autonomie alimentaire
— Santé/indépendance vis-à-vis des produits chimiques utilisés dans l’agriculture industrielle
— Créations d’emplois pérennes (besoin de beaucoup d’installation de fermes)
— Economie locale grâce à la vente directe (marchés, AMAP…)
Les chiffres :
Pourcentage de bio dans l’agriculture en France : 13,4% en 2021 (https://www.chambres-agriculture.fr/agriculteur-et-politiques/agriculture-biologique/lagriculture-bio-en-chiffres/)
Sur le territoire Roannais : « En 2012, 1,8 % de la surface agricole était dédiée à l’agriculture biologique, pour une quarantaine d’agriculteurs. En 2017, elle a doublé pour environ 80 exploitants, selon les chiffres de l’Association Rhône-Loire pour le développement de l’agriculture biologique.»
Objectifs très modestes du gouvernement : 15% de la surface agricole utile en 2022 contre 9% en 2021
Les associations de promotions de l’agriculture bio sont actives sur le roannais (Vivre bio en Roannais, Espace test Etamines, Ardab)
L’agriculture biologique a de nombreux avantages et pourrait participer à résorber plusieurs crises :
Alimentaire : En améliorant la résilience alimentaire des territoires en installant des paysans autour des villes qui produisent une alimentation variée (fruits, légumes, céréales, viandes, produits laitiers…) et dont les productions sont transformées et vendues localement.
De l’emploi, sociale : Plus de paysans, plus de parcelles et donc plus d’emplois. Une agriculture mécanisée mais pas automatisée. Une vente directe et locale qui a du sens (nourrir la population du territoire, des gens que l’on connaît), rapport entre les paysans et les consommateurs. Confiance dans les produits pour les consommateurs et garantie de vente et de stabilité des prix pour les paysans (sortir des prix du marché imposées par la grande distribution).
De l’eau : Respect de la ressource en eau. Moins d’irrigation, pas de rejets de pesticides, élevages extensifs pour moins de rejets des animaux dans l’eau.
De la biodiversité : Respect et collaboration avec le vivant. Retour des haies et de « corridors verts ». Retour des insectes, des oiseaux et de la petite faune grâce à ses habitats retrouvés.
Climatique : Plus résiliente face aux changements climatiques avec la suppression des pesticides issus de la pétrochimie importée. Production, transformation et vente locale qui demandent moins de transports.
Plus de place pour les puits de carbone comme les haies et les arbres.
Santé : Le bio est une agriculture avec une charte exigeante sur la qualité des produits (pesticides, OGM, bien-être animal)
En conclusion :
Avoir une réelle volonté d’indépendance alimentaire du territoire, c’est aussi une question d’investissement, et comme le Collectif 88% le dit depuis des mois, le secteur agricole, comme les services publics et une véritable politique de réhabilitation du bâti ancien, devraient bénéficier des millions dépensés dans des opérations dont l’utilité sociale est plus que douteuse comme le centre aqualudique ou le projet Foch Sully. « De beaux chantiers pour de belles réalisations » qui occupent avec la ritournelle sécuritaire l’édito d’Y.Nicolin dans le même Roanne Mag.
Par l’intermédiaire de ses élu·e·s, mais aussi dans de nombreuses mobilisations, le Collectif 88 %, a porté des propositions pour :
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- Développer les filières de production bio du territoire et favoriser l’utilisation par les professionnels des métiers de bouche de la production locale.
- Mettre en place une meilleure progressivité des tarifs de cantine pour permettre l’accès de tous les enfants à un repas équilibré par jour.
- Développer l’éducation alimentaire et instaurer le repas végétarien.
Sanctuariser des sols propices au maraîchage lors de la rediscussion du SCOT afin de se donner les meilleures chances d’aller vers une auto-suffisance alimentaire du territoire. - Redonner au Festival RTO un caractère populaire, éducatif et festif et en faire un événement accessible à toutes et tous, participant de la nécessaire réflexion sur notre manière de nous nourrir.
Il y a clairement une forte dimension d’entre-soi dans RTO. Quant aux propos de notre maire, il invoquera certainement l’humour, mais il y a un problème dans cette équivalence Kebab = populaire: une sorte de lapsus. Merci pour cette initiative et la qualité de ce document.
Effectivement, l’accès à une “soirée” RTO n’est pas à la portée de toutes les bourses, loin s’en faut. Comment concilier accès à la culture, car c’est aussi l’objet de RTO par des spectacles de qualité, et un moment agréable autour d’une assiette de qualité aussi, sans pour autant atteindre un budget inaccessible pour beaucoup de nos concitoyens ? J’adhère à votre raisonnement et l’élargissement de la tranche repas-spectacle à moins de 25€ est à approfondir..Plat unique,soirée sortie du restaurant à la salle trop exigüe pour supporter frais d’organisation avec trop peu de places en salle ? La question posée mérite d’être étudiée et mise en application , tout cela pour faire grandir encore un peu et la gastronomie locale et la diffusion culturelle auprès de toutes les populations. Je peux vous dire que personnellement, n’ayant pas de difficultés financières majeures (2000€ de revenus mensuels), 2 voire 3 soirées modestes à RTO représentent une part très importante de mon budget “loisir-restaurant annuel”… c’est un choix, un luxe, puis-je dire, que tous ne peuvent se permettre malheureusement. Que Roanne Table Ouverte évolue et continue sa route !