Des positions ancrées sur des faits !

Des positions ancrées sur des faits !

Faire de la politique implique d’agir non pas par dogmatisme ou simple idéologie, mais en conséquence d’observations sérieuses, étayées, sourcées… Bref, il ne s’agit pas juste de se dire “Moi je crois que” ou “à mon avis”, mais d’être capable de poursuivre ces phrases en prenant un recul argumenté par le biais de données solides. Pour cela, la recherche, les scientifiques et experts sont là pour guider nos choix politiques, à la recherche d’un pacte démocratique, social et écologique, à la hauteur des nécessités.

Car c’est bien de cela dont il s’agit, être à la hauteur des enjeux ! Et pour l’être il faut donc au moins deux prérequis :

  • Avoir des éléments pour établir les bons constats.
  • Se baser sur une démarche globale et systémique avec les indicateurs nécessaires pour mesurer l’impact de ses actions.

Dans cet article, nous faisons le choix de mettre à votre disposition des sources documentaires qui sont une base importante de réflexion et d’actions pour notre groupe politique. Evidemment, cela ne se résume pas à ces quelques sources documentaires mais ce n’est pas parce qu’on ne peut pas toutes les citer qu’il ne faut en citer aucune.

Le rapport “The limits to growth” – Le rapport Meadows- 1972-Club de Rome

“Les Limites à la croissance (dans un monde fini) (The Limits to Growth) — connu sous le nom de « Rapport Meadows », du nom de ses principaux auteurs, les écologues Donella Meadows et Dennis Meadows — est un rapport appuyé par le Club de Rome et publié le 1er octobre 1972 qui est une des références des débats et critiques qui portent sur les liens entre conséquences écologiques de la croissance économique, limitation des ressources et évolution démographique.”

Sources d’infos :

Présentation du rapport sur wikipedia

Présentation du contenu du rapport par JM Jancovici

 

30 ANS APRES – BILAN DE LA PROJECTION “The limits to growth”

“Malheureusement, au regard des conclusions formulées dans les pages qui suivent, il n’y a pas lieu de se réjouir d’une telle concorde entre les nations. Quarante ans après leur premier travail sur la question, les auteurs du présent ouvrage persistent et signent: en entretenant les conditions d’une croissance économique continue à l’échelle planétaire, nous risquons ni plus ni moins l’effondrement de l’espèce humaine avant même la fin du xxie siècle”

“C’est pourquoi nous sommes beaucoup plus pessimistes qu’en 1972 quant à l’avenir qui nous attend. Il est triste de constater que l’humanité a pour l’essentiel gâché les 30 dernières années en se perdant dans de vains débats et en apportant des réponses sincères mais timides au défi écologique mondial. Nous n’avons plus 30 ans à perdre : il va falloir procéder à de nombreux changements si nous voulons qu’au dépassement actuel ne succède pas un effondrement lors du xxie siècle.”

PDF-limitescroissance-Meadows-30 ans après

 

La Grande Accélération

“Les graphiques de la « Grande accélération », initialement publiés en 2004 pour montrer les tendances socio-économiques et du système terrestre de 1750 à 2000, ont maintenant été mis à jour jusqu’en 2010. Dans les graphiques des tendances socio-économiques, lorsque les données le permettent, l’activité des pays riches (OCDE), des pays à économie émergente et le reste du monde sont désormais différenciés. La caractéristique dominante des tendances socio-économiques est que l’activité économique de l’entreprise humaine continue de croître à un rythme rapide. Cependant, les graphiques différenciés montrent clairement que les problèmes d’équité forts sont masqués en ne considérant que les agrégats mondiaux.
La majeure partie de la croissance démographique depuis 1950 s’est produite dans le monde non membre de l’OCDE, mais l’économie mondiale (PIB), et donc la consommation, est encore fortement dominée par le monde de l’OCDE. Les indicateurs du système terrestre, en général, ont poursuivi leur ascension post-industrielle à long terme, bien que quelques-uns, tels que la concentration de méthane atmosphérique et la perte d’ozone stratosphérique, aient montré un ralentissement ou une stabilisation apparente au cours de la dernière décennie. L’accélération post-1950 des indicateurs du système terrestre reste claire. Ce n’est qu’au-delà du milieu du XXe siècle qu’il existe des preuves claires de changements fondamentaux dans l’état et le fonctionnement du système terrestre qui dépassent la plage de variabilité de l’Holocène et sont entraînés par les activités humaines. Ainsi, de tous les candidats à une date de début pour l’Anthropocène, le début de la Grande Accélération est de loin le plus convaincant du point de vue scientifique du Système Terre.”

L’étude en anglais, on y retrouve les fameux graphiques de la Grande Accélération : SteffenetalGreatAccelerationAnthroRev2015

https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/acceleration-terrestre

Les (9?) limites planétaires

“Ce dossier documentaire a pour vocation de présenter de manière pédagogique le cadre des limites planétaires et d’expliquer simplement les différents processus qui garantissent l’équilibre de nos écosystèmes. Ce cadre invite à renouveler notre manière de penser l’environnement et le développement durable, en intégrant l’importance de la vision systémique pour répondre aux enjeux actuels.”

“Ces limites planétaires sont constituées de 9 grands processus qui conditionnent et régulent la vie sur Terre et fournissent les conditions d’existence
dont dépendent nos sociétés : le climat, la biodiversité, les cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, l’occupation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’ozone stratosphérique, la présence d’aérosols dans l’atmosphère et d’entités nouvelles dans la biosphère. Tous ces processus garantissent le fonctionnement « stable » du système Terre, permettent sa régulation, et sont intimement liés.”

“Certains signaux sont au rouge, et les records de catastrophes environnementales et de fortes chaleurs se multiplient ces dernières années (voir illustration ci-dessous) : force est de constater que l’accumulation massive de connaissances, de rapports scientifiques et la multiplication des sommets internationaux n’ont pas amené de changements profonds pour éviter l’emballement climatique et la dégradation irréversible de nos écosystèmes.”

“En 2015, Will Steffen et son équipe font le constat que quatre limites planétaires sont désormais dépassées : le dérèglement climatique, la perte de l’intégrité de la biosphère, le changement d’usage des sols et la modification des cyclesbiogéochimiques (phosphore et azote).”… En janvier 2022, une cinquième limite est franchie… Lien vers “Limites planétaires” (wikipedia) //  Article futura science sur la nouvelle limite planétaire franchie

PDF-LimitesPlanétaires_CERDD-Web

Le(s) rapport(s) du GIEC

“Depuis plus de 30 ans, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus. Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile. En France, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques. Certains d’entre eux contribuent à différentes phases d’élaboration des rapports du GIEC” https://www.ecologie.gouv.fr/comprendre-giec 

Le PDF du rapport 2021 (anglais) : PDF-GIEC-2021-RESUME-ANG

Sources d’infos :

https://bonpote.com/synthese-et-analyse-du-nouveau-rapport-du-giec/

https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/

Le rapport du HCC “Maîtriser l’Empreinte Carbone de la France”

“Haut conseil pour le climat tente de répondre à la question suivante : « Quelle est l’empreinte carbone des produits que nous importonset comment la réduire efficacement ? » Cette saisine demande notamment « une étude méthodologique approfondie pour mieux déterminer l’empreinte carbone des produits importés en France » ainsi qu’une « analyse approfondie des principaux déterminants de l’empreinte carbone actuelle ». En réponse à cette demande, le présent rapport vise à clarifer les implications des décisions en France sur les émissions liées à ces échanges internationaux.” 

Le PDF du rapport 2021 (anglais) : PDF-HAUT-CONSEIL_rapport_maitriser-lempreinte-carbone-de-la-france-1

C’est à partir de ce document que nous ne cessons notamment d’alerter sur l’insuffisance de la stratégie de politique climatique roannaise car elle nie complètement les émissions importées par le territoire… Et évidemment, si on se moque des émissions importées (53% de nos émissions), non seulement on ne tente pas de réduire la moitié des émissions, mais en plus on ne voit alors aucune raison de changer de logiciel économique… C’est ainsi que Yves Nicolin et la droite qui l’accompagne continue d’accroître les appels à la consommation, d’encourager le Black Friday, de vouloir laisser s’implanter des entreprises de E-commerce. etc.

Le(s) rapport(s) d’Oxfam sur les inégalités

“Depuis le début de la pandémie, la fortune des dix hommes les plus riches au monde a doublé. 99 % de l’humanité a des revenus moins importants que prévu à cause de la COVID-19. L’augmentation des inégalités économiques, de race et de genre, ainsi que les inégalités entre pays, fragmentent notre monde. Ceci n’est pas
le fruit du hasard, mais de décisions politiques délibérées : une « violence économique » s’opère lorsque les choix de politiques structurelles sont faits pour les personnes les plus riches et les plus puissantes. Ces choix nous affectent toutes et tous, en particulier les personnes les plus pauvres, les femmes et les filles et les
groupes racisés.” 

Le PDF du rapport 2021 (anglais) : PDF-Rapport_Oxfam_Inegalites_mondiales_Davos_170122

Ce rapport dénonce les scandales de captations des richesses durant la crise sanitaire mais cela fait des années que Oxfam dénonce l’accaparement toujours grandissant des richesses par quelques-uns au détriment de toutes et tous.

 

Le(s) rapport(s) de l’IPBES sur la biodiversité et les écosytèmes

“Un des objectifs centraux de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est de fournir aux États, au secteur privé et à la société civile des évaluations scientifiquement crédibles, indépendantes et actualisées des connaissances disponibles afin
de prendre des décisions mieux informées et des mesures aux niveaux local, national, régional et international.
Cette Évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques a été réalisée par près de 150 experts sélectionnés issus de toutes les régions du monde, dont 16 chercheurs en début de carrière, assistés de 350 auteurs contributeurs. Plus de 15 000 publications scientifiques ont été analysées, ainsi qu’un
ensemble considérable de savoirs autochtones et locaux.” 

Le PDF du rapport 2021 (anglais) : PDF-Rapport_Oxfam_Inegalites_mondiales_Davos_170122

“La réponse mondiale actuelle est insuffisante ; Des « changements transformateurs» sont nécessaires pour restaurer et protéger la nature
Les intérêts particuliers doivent être dépassés pour le bien de tous. “

Ces rapports peuvent associées, avec une focale “France”, aux documents de l’UICN https://uicn.fr/wp-content/uploads/2021/03/bilan-13-ans-liste-rouge-nationale.pdf

 

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