Pour une politique de l’emploi socialement juste et écologiquement responsable

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1)   La question de l’emploi : un sujet complexe

 La question de l’emploi est une question essentielle, avec d’abord l’exigence d’un emploi pour toutes et tous. Mais vite se posent d’autres questions : quel emploi ? Quels salaires ? Quelles conditions de travail ? Quelle utilité sociale ? Discuter de l’emploi c’est envisager tous ces aspects du problème. Malheureusement c’est souvent sous forme de chantage qu’il est utilisé par les inconditionnels du progrès (?) économique. Une manière de se donner un vernis social : « Une soi-disant défense de l’emploi sert surtout d’épouvantail pour justifier l’inaction face à l’urgence climatique. » (8)

À y regarder de plus près, ce chantage montre vite ses limites. D’abord parce que les promesses d’embauche sont rarement tenues, à court terme et quasiment jamais à long terme. Ensuite parce que souvent ces postes, notamment dans la logistique ou le commerce sont souvent destructeurs d’autres postes, et parfois même en nombre plus important que ceux qui sont créés.

Avec le patronat et les tenants du libéralisme, nous sommes en opposition sur tout ou presque : chômage où temps partiels imposés, délocalisation, salaires, conditions de travail, qualité des emplois. Avec une partie de la gauche, ce qui est en débat c’est le dogme de la défense de l’emploi, quasiment quoiqu’il en coûte, politiquement, socialement ou écologiquement. Peut-être parce que poser le problème autrement, changer de paradigme, réclame qu’on en finisse avec l’idée de croissance sans limite.

Débattre de l’emploi aujourd’hui nécessite une réflexion en profondeur sur nos besoins réels, les impératifs environnementaux et la finalité du travail.

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2)   Pourquoi travailler ?

 La question peut paraître stupide, tant nous avons intégré l’inéluctabilité d’une activité salariée, même si une partie de la jeunesse, certes marginale, commence à remettre en cause ce destin obligatoire. Un emploi c’est, ou cela devrait être synonyme d’un niveau de vie décent, d’une utilité sociale, d’une réalisation de nos compétences, d’un projet de vie. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.

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a)  niveau de vie décent

 En 2019 le salaire horaire net moyen pour les 26/50 ans s’établit à 14,1 € pour les hommes et 12,1€ pour les femmes. Il est trois euros plus bas pour les 18/25 ans et un euro plus haut pour les plus de 50 ans. (Statistiques INSEE). On parle de moyenne, ce qui veut dire que beaucoup de salariés travaillent pour des salaires inférieurs à ces moyennes et sont donc en-dessous de ce qu’on pourrait appeler un niveau de vie « décent ». Avec le chômage, c’est la première et la plus criante des injustices à laquelle il faudrait remédier.

Cependant, force est de constater qu’il ne s’agit plus seulement de satisfaire nos besoins vitaux. Le capitalisme, et sa formidable machine de propagande idéologique a transformé la plupart de nos rêves et de nos loisirs en marchandises. Nous sommes plus ou moins toutes et tous prisonnier.ière.s d’une addiction à des objets de consommation dont l’utilité est très relative. Guy Debord, dès les années cinquante reprochait à la gauche : « de ne pas contester en profondeur l’imaginaire du capital », de ne pas avoir su « répandre une autre idée du bonheur » pour « rendre insupportable aux exploités la misère des scooters et des télévisions.»

 Nous sommes à un stade de développement de la société capitaliste, en tout cas dans les pays du Nord, où y compris les revendications des salariés sont prises dans une contradiction. Par exemple, d’un côté, il y a la volonté de s’assurer un niveau de vie confortable, souvent pour accéder à ces biens de consommation qui sont surtout des marqueurs d’appartenance à la société. De l’autre s’affirme la volonté de voir le temps de travail réduit pour avoir du temps pour soi, une certaine liberté. Albert Camus avait réfléchi à ce dilemme et s’était donné cette règle de vie déjà en 1950 :

« Pauvre et libre plutôt que riche et asservi. Bien entendu les hommes veulent être riches et libres, ce qui les conduit quelquefois à être pauvres et esclaves »

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 b)  L’utilité sociale des emplois

 Surtout quand il est question de création d’emplois, la question de l’utilité sociale des emplois est très rarement posée. Ce sont les salarié.e.s eux-mêmes qui la posent et actuellement d’une manière assez brutale. Selon des chiffres de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques qui fait partie du Ministère du travail) : « Fin 2021 et début 2022, le nombre de démissions a atteint un niveau historiquement haut, avec près de 520 000 démissions par trimestre, dont 470 000 démissions de CDI.» (1) Certains secteurs, comme celui du bâtiment sont particulièrement touchés.

Bien sûr, les salaires trop bas, le volume et l’organisation des horaires de travail, font parties des raisons de ces désaffections. Mais comme l’écrit Laure Makary dans un article publié sur le site Les Echos (2) : « La quête de sens n’a jamais été aussi centrale au travail qu’aujourd’hui, en particulier pour les jeunes diplômés. » Elle cite une étude menée par la chaire « Impact Positif » de l’école de commerce Audencia et la plateforme « Jobs that make sense ». À la question à quoi aspirez-vous dans votre carrière professionnelle les réponses : «contribuer aux enjeux de la transition écologique et/ou sociale (57%), se sentir utile (53%), arrivent loin devant : « concilier vie professionnelle et vie personnelle (37%) ». C’est sans équivoque.

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c) Réalisation de soi et insertion dans la société

 Pendant des siècles le travail, cette activité nourricière a coïncidé avec une « œuvre ». Les artisans avaient à produire « un chef d’oeuvre» pour entrer dans la corporation. Le capitalisme des machines a mis à mal cette création qui donnait une noblesse au travail et une fierté aux travailleur.euse.s.

L’histoire du textile, comme souvent l’histoire en général, a retenu quelques noms d’inventeurs, les Thimonnier, Singer, Jacquard. Mais si le roannais est devenu si performant dans ce secteur, c’est grâce à de nombreux anonymes qui ont apporté des améliorations à leurs machines, qui les ont fait évoluer grâce à leur habileté technique. En « émiettant » le travail, en le réduisant à des gestes simples et répétitifs, le capitalisme a rendu l’ouvrière, l’ouvrier de plus en plus facilement interchangeable, mais il l’a aussi privé de l’attachement à ce savoir-faire. La révolution numérique est en train de finir le sale boulot.

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d)  Un projet de vie

 Il est très rare aujourd’hui qu’un salarié puisse accomplir sa carrière dans une même entreprise, voire dans un même secteur d’activité. C’est le maître mot des libéraux : il faut savoir s’adapter. Accepter de faire un métier pour lequel on n’a pas d’intérêt particulier, loin de chez soi, bref avoir une vie sans cesse bousculée par la terrible loi du profit.

 Comment oublier par ailleurs que si le travail fait vivre, il tue aussi. La France détient dans ce domaine de tristes records européens. « Les accidents du travail sont un phénomène « massif mais invisible », selon les mots de la sociologue Véronique Daubas-Letourneux, professeure à l’École de hautes études en santé publique et autrice notamment de l’enquête Accidents du travail, des morts et des blessés invisibles (Bayard). « Près de 656 000 accidents du travail ont été recensés en 2019 (date des dernières données disponibles). Et 733 ont été mortels. Cela représente en moyenne deux morts par jour, sans compter les accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail (283 morts) et les maladies professionnelles (175 morts). »

 Le travail use aussi. Surcharge de travail, pressions managériales, concurrence exacerbée, cadences élevées, sont la cause de burn-out, de dépressions graves, voire de suicides. La manipulation ou le port de charges lourdes, les postures pénibles et à répétition, l’exposition à la chaleur, au froid, aux vibrations, au bruit excessifs, aux polluants chimiques, sont la cause de maladies qui hypothèquent souvent l’espérance de vie en bonne santé. Le débat actuel sur les critères de pénibilité pour le calcul des retraites a montré à quel point de cynisme le patronat est capable d’aller.

 La volonté de « s’émanciper du travail » que d’autres revendications expriment (la réduction du temps de travail, la retraite à 60 ans) pose une autre question. Que savons-nous encore faire en dehors du travail qui soit vraiment important, qui nécessite un véritable engagement, en un mot pour reprendre l’expression du questionnaire, qui donne du sens à nos vies ? Anna Harendt une philosophe qui a beaucoup réfléchi à cette question livre un diagnostic assez rude : « C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté ».

 On voit bien que la question de l’emploi, de la place du travail dans nos vies est beaucoup plus compliquée qu’une simple opération comptable entre créations et suppressions. Que même l’objectif du plein emploi est loin de régler tous les problèmes. De plus en plus de salarié.e.s proposent par leur trajectoire professionnelle, dans les choix de carrière qu’ils font, dans les discours qu’ils développent, des pistes de réflexion nouvelles et très fertiles.

Le moins que pourraient faire les responsables politiques en charge d’influencer les implantations économiques dans notre agglomération, serait d’être à la hauteur de ces attentes, de réfléchir à ces critères éthiques. C’est malheureusement très loin d’être le cas.

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3)   Un peu d’histoire

La région de Roanne a connu sans surprise les mêmes évolutions industrielles et économiques que le reste du pays. À la fin du XIXème siècle, 10 000 ouvriers et ouvrières travaillent dans les usines roannaises, ce qui représente 29% de la population (33 912 ha en 1896). La bonneterie est une activité emblématique de l’histoire industrielle locale.

Jusqu’au années 50 ce secteur, dopé par une forte mécanisation, ne cesse de se développer au point que la main d’œuvre manque. À partir des années 20, l’immigration répondra à ces besoins. Parenthèse en passant : on doit donc une partie du développement du territoire à l’arrivée de cette main d’oeuvre étrangère et il serait bon de ne pas l’oublier.

 L’histoire industrielle d’une région se dessine souvent autour de ressources locales (bois, laine, lin, acier, charbon, etc…) mais aussi grâce à la présence de sources d’énergie. Les nombreux cours d’eau de la région roannaise ont fourni, une fois aménagés, la force motrice qui a permis l’implantation des premières manufactures. Ensuite, la concentration d’une main d’oeuvre qualifiée, d’un savoir-faire ouvrier, transformait une région en centre « spécialisé ». Pour le roannais, ce fut le textile.

Arrivent les années 70, que Jean-Bernard Devernois, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Roanne Loire Nord qualifie de « décennie de l’horreur ». (3) Les délocalisations ravagent le paysage industriel de la France.

Dalila Messaoudi (4) donnent les trois principales raisons de  ce phénomène :

« L’ouverture des territoires et l’environnement concurrentiel expliquent les restructurations géographiques des firmes. La baisse des coûts de transport et leur accessibilité grandissante ont permis la mobilité des entreprises et des sites de production. La révolution des télécommunications met en interconnexion croissante les acteurs du monde entier. » L’énergie est disponible partout et on la croit inépuisable, les savoir-faire sont réduits à l’utilisation de machines de plus en plus sophistiquées, et le pillage des colonies, puis des pays en voie de développement a complètement changé le rapport aux matières premières.

Les conséquences de ces délocalisations, avec lesquelles nous nous débattons aujourd’hui, sont multiples : un désastre écologique avec une explosion du transport mondial et de la pollution que cela entraîne, et un désastre social avec la surexploitation de la population travailleuse des pays émergents et le chômage de masse dans les pays du Nord. Une autre conséquence est apparue de manière criante pendant la crise du COVID : notre dépendance aux importations y compris dans les secteurs vitaux. Notre pays a été incapable en urgence, faute d’outil industriel, de fabriquer des masques, des blouses dont le personnel soignant avait besoin…

On le voit, il n’y avait là aucune fatalité. Ceux qui ont laissé faire la « main du marché », ceux qui n’avaient que les mots « compétitivité », « concurrence » à la bouche portent devant l’histoire, la responsabilité de ce saccage. Giscard D’Estaing, Chirac, R.Barre, pour ne citer qu’eux, étaient à la manœuvre pour satisfaire les désirs du Baron A.Seillières ou d’Y.Gattaz, les responsables du MEDEF.

Deux personnages formidables, emblématiques de cette époque : le baron A.Seillière, héritier de la dynastie Wendel et liquidateur de la sidérurgie française, condamné à trois de prison avec sursis pour 79 millions de fraude fiscale et Y Gattaz

à qui, en 2013, la société Radiall verse 426 092€ au titre de ses fonctions de président du directoire soit une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. L’affaire avait fait du bruit car au même moment le même Y.Gattaz s’était prononcé publiquement pour une « modération du SMIC » ! (Petite réflexion au passage : 30% d’augmentation, ça fait petit joueur, 88%, ça, ça a de l’allure !)

E.Macron et Y.Nicolin sont les dignes héritiers, dans les discours qu’ils tiennent et dans la politique qu’ils mènent de ces sinistres personnages. À une différence aggravante près : ils ont devant les yeux les résultats dramatiques de cet aveuglement.

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4)   L’emploi dans le roannais aujourd’hui

 La région roannaise comptait 18327 emplois ouvriers en 2008 et 12 371 en 2019

pour 34 415 habitants (35% de la population). (5) Soit proportionnellement un peu plus qu’au début du siècle précédent.

Le chômage dans la région a baissé. Il est de 6,2% de la population active. Probablement un peu au-dessus de ce chiffre quand on sait que les radiations sont fréquentes ainsi que la non-inscription de jeunes, ou de femmes. Ces chiffres sont également à pondérer avec d’autres : 15% des emplois sont à temps partiel, et sans surprise, 74% d’entre eux sont occupés par des femmes. À noter également que les jeunes (16% des demandeurs) et les séniors (30% des demandeurs) restent les catégories d’âges les plus touchées par le chômage. (Sources : Insee, RP2013 et RP2019 exploitations principales en géographie au 01/01/2022). On va dire que pour ces chiffres, la région fait un peu mieux que la moyenne nationale.

Selon un article de l’Essor Loire (6) : « Emplois Loire Observatoire, l’agence d’urbanisme de la région stéphanoise Epures, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et d’industrie Lyon Métropole Saint- Etienne Roanne et l’Urssaf Rhône-Alpes mettent en commun leurs compétences au profit d’un observatoire économique. Rejoint cette année par l’Université Jean- Monnet de Saint-Etienne, l’ensemble des partenaires a fait le point sur les tendances économiques du département. »

 Les principales informations sont les suivantes : les effectifs salariés du privé ont augmenté entre le 30 juin 2021 et le 30 juin 2022 (1,2%) mais moins que la moyenne nationale (2,5%). Dans le roannais, c’est l’agroalimentaire et comme ailleurs le secteur des services et du tertiaire qui sont en pointe devant l’industrie, le commerce et la construction. La balance commerciale du département reste déficitaire. La Chine devient le 3ème pays fournisseur du territoire.

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5)   Quel politique publique pour l’emploi ?

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 a)  Refuser les emplois toxiques

 Il faut d’abord tordre le cou à l’idée que la croissance seule génère des emplois. C’est même l’inverse. «Depuis des décennies le modèle néolibéral et la globalisation ont tout autant entraîné la suppression et la détérioration de millions d’emplois que la destruction de l’environnement en France et dans le monde. L’industrialisation de l’agriculture et de l’alimentation a eu pour effet la destruction massive d’emplois paysans. » (8)

L’enjeu écologique est tel, que pas un centime d’euro ne doit sortir des caisses publiques pour investir dans l’emploi sur la région roannaise, s’il n’est pas utilisé pour la relocalisation d’activités socialement utiles, ou pour la reconversion vertueuse de l’économie

 En clair, nos besoins sont identifiés : suffisance alimentaire, préservation de la ressource en eau, santé, éducation et services à la personne, production énergétique. Tout soutien public à un projet économique doit d’une manière ou d’une autre répondre à ces urgences : «Il faut engager la transition partout où cela est possible, en agissant maintenant, au niveau local et national : ce qui sera bon pour la planète le sera pour toutes et tous ! » (8)

« Aucune aide publique ne doit être versée aux entreprises qui détruisent de l’emploi et ne respectent pas les objectifs climatiques » (8). C’est pour cette raison que le collectif 88% et ses élus se sont opposés à toute forme de soutien à Market Maker et sa plateforme logistique, à l’installation d’Indexia, ou à l’agrandissement de Nexter.

De la même manière, nous devons veiller à ce que les nouvelles implantations industrielles se fassent sur des friches industrielles, en tout cas qu’elles ne donnent pas lieu à l’artificialisation de terres dont le potentiel agricole sera vital à court terme pour notre territoire.

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b) créer des emplois pour le climat

 L’Organisation internationale du travail assurait en 2012 que la transition écologique pouvait permettre de créer entre quinze millions et soixante millions d’emplois d’ici 2030.

Le roannais n’échappe pas à cette analyse. Revenir à une agriculture paysanne, mettre en place une politique ambitieuse de réhabilitation du bâti, développer les transports en commun, satisfaire les besoins en personnel des services publics, voilà autant de moyens dont disposent les élus locaux pour créer des emplois vertueux.

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c) créer des emplois en respectant les salarié.e.s

 La transition écologique ne se fera pas sans une adhésion de la population. Elle ne pourra donc se faire que si elle est menée en parallèle avec une politique de justice sociale. Dans les critères pour l’aide à l’implantation d’entreprises dans la région, doit figurer un volet social (stabilité des emplois, salaires, égalité hommes/femmes,…).

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6)   Quelle réflexion collective ?

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 Convergences des luttes

 Le collectif « Plus jamais ça » trace la voie que nous voulons emprunter :

« Aujourd’hui, les mouvements syndicaux et les associations environnementales s’associent pour mener ensemble ces combats contre la fin du monde et la fin du mois. Il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte, et les salarié·es souhaitent s’engager dans les transitions nécessaires pour un mode de production au service des besoins sociaux et environnementaux. La transition écologique ne doit pas conduire des salarié·es à se retrouver privé·es d’emplois. Ce principe doit déterminer les politiques permettant la bifurcation écologique et sociale de nos sociétés. Des millions d’emplois sont nécessaires pour garder la planète vivable et nos sociétés solidaires. » (8)

 Des expériences ont été menées comme celle de la Chapelle Darblay : Le rapprochement d’organisations syndicales et d’associations environnementales et de solidarité au sein de « l’Alliance écologique et sociale » a ainsi : « conjugué préservation de l’emploi et enjeux environnementaux dans le combat pour le maintien de l’activité à la papeterie Chapelle Darblay et sa production 100 % recyclée. » (7) Elles montrent qu’il est possible et nécessaire de construire des mobilisations qui croisent défense de l’emploi et exigences écologiques.

 Le Collectif 88% propose que se mette en place sur le raonnais une structure de contact entre les associations de défense de l’environnement et les organisations syndicales et citoyennes, pour qu’elles mènent ensemble une réflexion sur les enjeux régionaux en terme d’emploi et d’environnement. L’existence d’un tel collectif faciliterait l’organisation de réactions collectives et cohérente avec les objectifs sociaux et écologiques, quand l’actualité l’impose (délocalisation, fermeture d’entreprises, défense des services publics, implantations d’emplois « toxiques », etc…).

Ce serait un atout important pour pouvoir peser sur l’évolution vertueuse de notre région.

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  • (1) Article Dares : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-France-vit-elle- une-grande-démission
  • (2) Article des Echos : https://start.lesechos.fr>flexibilite-au-travail>des-salaries-en- quête-de-sens-mais-que-cherchent-t-ils-vraiment
  • (3) Article de Laurie Lyothier Le Pays Roannais Publié le 27/11/2014
  • (4) L’innovation à l’épreuve des délocalisations : le cas de l’industrie textile en France Dalila Messaoudi dans Innovations 2015/3 (n° 48), pages 211 à 229
  • (5) https://insee.fr>statistiques>dossier-complet-zone-d’emploi-2020de-Roanne
  • (6) L’essor Loire hebdo régional article de Stéphanie Véron publié le 25/11/2022
  • (7) Site Reporterre : D.Mehl article publié le 23.11.2022 Contre le changement climatique, révolutionnons nos emplois
  • (8) « Pas d’emplois sur une planète morte » Rapport du Collectif « Plus jamais ça » (collectif rassemblant des organisations écologiques (Les amis de la terre, Action non-violente COP21, France Nature environnement, Alternatiba, Greenpeace), citoyennes (ATTAC, actionaid, Fondation Copernic, OXFAM) et des syndicats (CGT, SUD, FSU, Confédération paysanne)

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